Cette dernière semaine de campagne aura été une catastrophe pour la France. A travers les soutiens du RN nous est apparu devant les yeux la libération dans tous leurs variantes les plus bêtes et les plus crades des paroles et des actes les plus haineux, violents, excluants, méprisants qui soient.
Mais le pire c’est que si l’extrême droite arrive au pouvoir, tout cela ne sera alors qu’un avant goût. Assurés d’être couverts par les bras armés du pouvoir et soutenu par des médias aux ordres, ces gens là s’attaqueront à tout ce que le pays compte de diversités. On a vu clairement l’attaque sur les binationaux mais demain ce seront évidemment les musulmans, les noirs, les personnes LGBT, les juifs, les handicapés de toutes sortes, les gens de gauche ou tout ce que l’extrême droite trouvera comme groupuscule à donner en pâture à la haine de l’autre qu’elle cultive ou comme adversaire résolu.
Ce scénario du pire qui peut se dérouler à partir de dimanche, nous n’oublierons pas qui en a donné le coup d’envoi.
Nous ne devons JAMAIS pardonner à Macron.
Jamais.
Le bordel, c’est lui et sa décision d’offrir au RN une élection sur mesure parce qu’il a été incapable d’encaisser le moindre échec sans penser uniquement à son petit égo fragile. Il restera le président qui a trahi son pays. Son nom sera dans les livres d’histoire au mieux comme celui d’un pyromane ou au pire comme celui qui aura abandonné le pays dont il avait la charge à l’infamie de l’extrême droite.
Mais une si grande œuvre nécessitait des complices et les chaînes « d’info » en continu tout comme bon nombre d’éditorialistes et de chroniqueurs politiques se sont démenés à la tâche. Leur nullité à percevoir le danger de l’extrême droite, cette banalisation de la haine quotidienne, cette incapacité à interroger sérieusement les responsables politiques et le rabâchage anti Mélenchon qu’ils ont fait infuser dans le pays seront aussi à étudier.
Certes le vieux leader n’est pas un saint loin s’en faut, ses obsessions et sa brutalité politique lui sont facturables d’autant qu’il est lui aussi souvent pourri par son amour de soi qu’il aime lustrer en son cerveau bien fait. Mais rien de ces erreurs et défauts ne justifiait pareil matraquage aux relents nauséabonds.
Ne nous y trompons pas, le véritable acte d’accusation de Mélenchon dans le procès médiatique ne se trouve pas dans ses sincères et réfléchies colères ou dans cette délirante accusation d’antisémitisme largement supérieur à l’extrême droite. Le réquisitoire est essentiellement dû au fait que Mélenchon a commis le quadruple pêché d’être le candidat qui ne cédera pas d’un pouce à l’islamophobie ambiante, d’avoir préparé sa suite, de tenir le cap bien à gauche sans fausse modération ou compromis et de cultiver en cela l’art de provoquer les paniques bourgeoises. Maudit soit-il celui qui a ramassé la gauche pour la faire tenir à nouveau debout et fière, qu’il soit pendu par quelque moyen que ce soit.
Il ne faut pas oublier que ce tableau ne serait pas non plus possible sans le concours de nombreux d’électeurs.
Ne leur cherchons pas d’excuses trop longtemps. Le vote RN est et restera un vote raciste, profondément égoïste et haineux. Toutes les études qui ont été consacrées à la question l’ont démontrée. Si tu votes RN, tu fais parti d’une part de la population largement plus raciste et excluante que les autres. Si tu votes RN, c’est désormais majoritairement par adhésion aux idées. Il va falloir sérieusement arrêter les conneries sur les fâchés pas fachos et sortir du monde des Bisounours qui consiste à penser que le déclassement réel des classes moyennes justifie à lui seul pareil atteinte à l’intelligence et à la démocratie. N’oublions pas qu’il n’y a pas de blessure qui guérisse moins vite que l’installation du fascisme.
Au moment de conclure ce billet, je tenais à nous souhaiter malgré tout et quoi qu’il arrive le meilleur. Les crises politiques intenses sont toujours l’objet de frictions entre camarades mais aussi de clarifications. Celle-ci n’échappe à la règle. Nul ne peut prédire quand elle prendra fin ni comment.
Toutefois, quoi qu’il arrive n’en jetez rien. Gardez en le bon et le meilleur, nourrissez l’espoir et apprenez des échecs et des séparations. Nous ne faisons pas ça pour rien. Nous faisons ça pour nous et pour ces millions de nos compatriotes binationaux, LGBTQUIA+, noirs, arabes, juifs, handicapés,… qui jouent leurs vies futures dans cette élection si le RN arrive au pouvoir.
Et si votre propre sort ne vous est pas indifférent, dites vous que si le passé nous entoure, le futur vous jugera.
Rappelez vous que la chose la plus importante est que le racisme et la haine ont un leader : Jordan Bardella. C’est lui et toute sa clique de fanatiques fainéants, autoritaires et racistes qui sont le plus grand danger en toutes circonstances.
Mais rappelez vous aussi d’autre chose : Vous n’avez pas, nous n’avons pas choisi cette crise.
Je l’ai dit plus haut, celui qui a allumé le feu a un nom : Emmanuel Macron.
Alors dimanche, on ira le chercher et on va tenter d’abattre sa citadelle en votant Nouveau Front Populaire et en espérant faire mieux que la merde Bardella qu’on nous promet.
Prenez soin de vous et des autres , on se retrouve quoi qu’il arrive de l’autre côté.
Nemo